Une araignée dans la Toile


Chapitre 7



     Lorsque le site Wenjob atteignit deux milliards de visiteurs, à la demande des plus hautes sommités, des experts mondiaux se réunirent autour d’une table. On avait bien essayé de le neutraliser, de paralyser les programmes en injectant quelques uns des quarante mille virus connus. On avait également essayé de bombarder les trous de sécurité, avec les armes favorites utilisées par les hackers.

En vain. Le site Wenjob semblait protégé par des artifices ignorés des meilleurs programmeurs. A chaque fois, il renaissait avant même de tomber en cendres. On eût dit que le site Wenjob était présent dans chaque ordinateur, qu’une puce invisible, indétectable, incontrôlable, agissait de l’intérieur. Rien ne pouvait le perturber. Pire, maintenant, une invite à ouvrir le site Wenjob venait systématiquement se greffer sur l’écran des ordinateurs dès lors qu’ils étaient mis sous tension. Sans même installer de nouveaux programmes. Les experts avaient déjà trouvé prodigieux que les moteurs de recherche fussent, à leur insu, squattés par Wenjob aux meilleurs emplacements commerciaux : on avait beau le chasser par tous les moyens, il réapparaissait chaque fois qu’un moteur de recherche était sollicité.

Le mystère Wenjob intriguait, irritait, effrayait. On avait évidemment recherché l’énigmatique mécène qui eût été à l’origine du développement de ce phénomène. Mais malgré qu’ils fussent nombreux à s’attribuer un tel succès, on ne put décemment soupçonner un mécène estampillé. Par ailleurs, détail incroyable, le site fonctionnait sans aucun encart publicitaire et donc sans capitaux authentifiés.

Bien que l’idéologie distillée par Wenjob n’avait rien de fondamentalement subversif, l’engouement qu’il soulevait engendrait des frayeurs institutionnelles planétaires.

Une orientation récente, prise par l’initiateur du site, fut toutefois à l’origine d’inquiétudes nouvelles.

A l’origine, Wenjob s’était contenté de susciter le réflexe de Pavlov chez des humains de faible constitution psychologique, en leur ressassant qu’ils étaient des êtres exceptionnels et qu’il leur suffisait de trouver en eux la particularité qui ferait leur force. Maintenant, il concrétisait son discours en ouvrant le site à ceux qui souhaitaient créer des petites unités de production, des unités de moins de cinq salariés. Les services ou produits fournis par ces micro-structures trouvaient un tremplin de deux milliards de consommateurs potentiels, car bien sûr chaque individu inscrit sur le site Wenjob recevait leurs offres dans sa boîte au lettre.




Wenjob était en train de créer une économie parallèle, accessible exclusivement à ces petites unités de production qui se mirent à pulluler. Il était en train de démanteler insidieusement ce que des décennies de fusions et de regroupements avaient patiemment élaboré. Cette concurrence microcosmique mettait évidemment en péril la production de masse et les conglomérats existants. Ce fut d’ailleurs à leur requête que les puissances économiques du globe provoquèrent une réunion d'experts. Cette fois, il était patent que l’hydre devenait une menace pour l’économie mondiale. Il fallait impérativement l’éliminer.

Mais même les mises en garde médiatiques sur les dangers du sectarisme prôné par Wenjob n’eurent aucun effet sur la frénésie populaire. L’idée de donner un emploi à un maximum d’individus, était plutôt de nature à enthousiasmer de nouveaux visiteurs.

Pire, en agissant contre le mouvement, les médias officiels perdirent ce qui leur restait de crédibilité. Depuis longtemps déjà le site divulguait ses propres informations, glanées sur d’autres sites. Le Web Indépendant, en lien avec le site Wenjob, diffusait à un taux d’écoute qui battait tous les records. Tandis que les puissances planétaires contemplaient l’anéantissement de leurs vecteurs de propagande, les micro-systèmes n’en finissaient pas de laminer l’économie traditionnelle. Les trusts implosaient les uns après les autres, boudés par les consommateurs d’une part, mais boudés aussi par la main d’œuvre. Il y avait pénurie de techniciens compétents et malgré les salaires mirobolants proposés, les cerveaux fuyaient vers le nouvel Eldorado promis par Wenjob.

Ce fut ce détail qui mit la puce à l’oreille de Christian David Rom. Aussi loin que sa mémoire défaillante pût remonter -Christian David Rom souffrait d’amnésie- les micro-structures lui étaient familières.




Le cheveu ébouriffé, la chemise ouverte, la cravate mal ficelée sur un torse pubère, Christian David Rom sirotait un bière devant son écran. Wenjob l’avait invité à prendre connaissance du  manifeste pour  la refonte du système administratif, document confectionné par ses partisans. Selon ce manifeste, l’administration devait se charger de la paperasserie dévolue aux entreprises, afin que celles-ci eussent les moyens de se consacrer exclusivement à leurs fonctions créatives et productives.

On exhortait l’administration à veiller à des recrutement selon les compétences, surtout au niveau des postes intermédiaires. L’intermédiaire avait pour rôle d’étudier l’opportunité de supprimer ou simplifier les formulaires, et devait être particulièrement à l’écoute de l’exécutant dont l’avis était prépondérant. L’exécutant pouvait ainsi régler un problème sans avoir à en référer à la hiérarchie, ce qui devait permettre d’éviter les disparités et les nuisances entre le secteur productif et le secteur administratif.

Christian David Rom se laissait bercer par la lecture du manifeste sur lequel il ne parvenait plus à se concentrer. Chaque fois qu’il se penchait sur le site Wenjob, dont il avait adhéré à la liste de diffusion, il ressentait une indéfinissable excitation intérieure qui le poussait à abuser du décapsuleur. Il ne pouvait se départir de l’ineffable impression d’avoir déjà lu ces mots.




Son regard croisa le rayonnage d’archives où il avait mémorisé une précieuse collection d’informations qui avaient fait les beaux jours de la Toile naguère. Il aimait collectionner les vieux disques, par passion, mais aussi à desseins mercantiles, convaincu de la valeur marchande que ces joyaux oubliés pourraient un jour acquérir. C’était un souvenir de jeunesse, et même d’enfance, qu’il aimait parfois à compulser avec un brin de tendresse. Le Webworld sonnait comme un vieux refrain nostalgique. La Toile n’en était encore qu’à ses débuts...

Il prit la disquette et la plaça dans le lecteur.

Une communauté, parmi tant d’autres communautés, avait eu l’ingénieuse idée de fonder un Village. A l’origine, ce Village n’était pas bien grand, tout juste un Hameau, où une poignée de marginaux chantaient à tue-tête les louanges d’un monde meilleur. Mais bien vite, ils virent un intérêt à leur communauté naissante, dans l’impact qu’elle aurait à développer ce bout de Webworld fraîchement conquis. On expédia des avatars dans la Toile, qui se substituèrent virtuellement aux adeptes du clavier. Les premières boutiques émergèrent. Puis une école fut édifiée, où les enfants de ces pionniers, eux-mêmes avatars, purent acquérir un enseignement virtuel. Le Village devint rapidement une Cité, avec ses lois, édictées par les habitants, son propre système de fonctionnement.

Devant la menace qu’avait constitué cet embryon de pouvoir parallèle, et alors qu’il était au faîte d’une gloire annoncée, un beau jour il avait explosé, entièrement anéanti par des individus sans scrupules, que l’on avait soupçonné être à la solde de quelques mafieux. Il ne fut jamais restauré. On eût dit que le géniteur de cette idée insolite avait également rendu l’âme.

Tout cela était bien ancien et si éphémère au regard des progrès accomplis par le réseau.

Le site Wenjob semblait être une émulation de cette vieille idée farfelue, celle de refaire le monde à partir de la Toile. Une autre similitude était troublante : jamais on avait su qui avait été l’instigateur d’un tel concept. Les rumeurs avaient soupçonné un chercheur du nom d’Aldy, sans qu’il y eût jamais de certitude.

Mais eu égard la réputation d’Aldy et ses folies cybernétiques, on avait coutume de lui imputer n’importe quoi et cette supputation n’avait eu aucune portée à l’époque.

Elle en avait maintenant dans l’esprit de Christian David Rom.

Il pianota sur son clavier et alla glaner sur la Toile les informations concernant Aldy. Aussi étonnant que cela pût paraître il n’y avait rien, strictement rien concernant Aldy sur le web.

Alors, il composa le numéro de téléphone du centre de recherche, toujours inscrit dans les annuaires.

Là, il apprit que le centre avait carrément été fermé. Transféré vers le département militaire.

Ce fut le début d’une enquête minutieuse qui conduisit Christian David Rom dans un hôpital d’abord, et dans un centre de soins psychiatriques ensuite.

Dans le premier, il trouva un certain Cairne, paraplégique, défiguré, muet et aveugle.

Cairne communiquait par un système de clignement de paupières qui correspondait à chacune des lettres de l’alphabet. Il lui fallut des heures pour confirmer qu’il connaissait bien le Webworld. Mais lorsque Christian David Rom lui demanda où il pourrait trouver des informations sur Aldy, la seule réponse immuable et obsessionnelle qu’il put produire fut:

Eddy Staff veut me tuer

Eddy Staff souffrait de graves troubles psychiques.




Dans l’hôpital psychiatrique où il était interné, il passait son temps à se balancer sur une chaise en fixant un écran d’ordinateur où était dessiné une autoroute. Une autoroute vierge, sans la moindre circulation. Quand il vit Christian David Rom, il leva les yeux vers lui et, entre deux ricanements, il murmura d’un air ravi:

    - Je vais me marier !




     Philippe Degat n’en revenait pas. Il s’agitait sur sa chaise en se mordillant les lèvres et, par moment, il lorgnait vers Héléna Ramos, qui tournait un verre entre ses doigts. Jamais il ne l’avait vue dans un tel état. Il sautillait nerveusement sur son siège en répétant :

    - C’est impossible ! Dis-moi que c’est impossible ! Je rêve !

Elle répondait par des silences explicites, le regard à mille lieux de la réalité.

    - Non ! Arrête ! Insistait Degat. Ne me dis pas que tu es amoureuse d’un robot ?

    - Jon est un type formidable !

Elle avait maintes fois répété cette phrase, la seule qu’elle semblait connaître à présent, depuis que son vocabulaire était gouverné par la passion.

    - Ah mais si ! Tu t’es entichée d’un robot ! Alors là, on aura tout vu !

Il cessa de gigoter, écarta le verre sur la table et joignit pieusement les mains.

    - Mais enfin, qu’est-ce qu’il a de si formidable ?

Privée des mots indispensables à l’expression de ses sentiments, elle paraissait réfléchir.

    - Il est émotionnel, mental...

    - C’est une machine....

Héléna Ramos fronça les sourcils. Son regard plongea dans celui de Philippe Degat. Soudain, elle semblait revenir sur terre, retrouver sa véritable personnalité.

    - Il a un sens des préliminaires très particulier.

    - Ah bon ? En quoi ?

    - En quoi ? Eh bien, il n’est pas préoccupé exclusivement par la longueur de ce qu’il a entre les jambes, ni par les multiples positions acrobatiques qu’un homme se doit d’adopter quand il suppose que c’est la seule chose qui fait jouir une femme.

    - Et qu’est-ce qu’il fait de si spécial ? Soupira Degat.

    - Il sait faire l’amour à une femme comme une femme a envie qu’on le lui fasse : d’une manière féminine!

    - Normal, il a été programmé par une femme !




Héléna Ramos porta le regard vers le plafond.

    - Tu l’ignorais ? C’est l’assistante d’Aldy qui s’est occupée de la partie basse de son anatomie. Il a été programmé par une femme, pour plaire aux femmes, répondre à leurs besoins, à leurs désirs...

    - Et alors ?

    - Et alors ? Mais bon Dieu, tu ne comprends rien ! Ce type n’a pas d’âme, c’est un robot. Il ferait n’importe quoi pour te satisfaire parce qu’il a été programmé pour assurer cette fonction. Et toi tu marches dedans !

    - Il m’apporte le bonheur... Je veux bien croire à n’importe quoi si ça m’apporte le bonheur...

    - En fait, tu as toujours recherché un homme-objet. Un homme qui n’a rien d’un homme, avec ses faiblesses, ses travers, ses humeurs, sa moitié d’hémisphère cérébral typiquement mâle...

Elle revint vers lui et il remarqua qu’il y avait vraiment de la colère dans ses yeux.

    - Peut-être... Mais finalement, je trouve que c’est merveilleux d’être avec un homme qui n’aurait pas tout d’un homme, ses faiblesses, ses travers, ses humeurs, sa moitié d’hémisphère typiquement mâle, les souvenirs d’ancien combattant, le ventripotement des stades, la canne à pêche qui pousse entre les jambes passé la quarantaine, les blagues de fins de soirées distillées par un joyeux drôle ignorant qu’il vaut mieux un humoriste qui fait le con qu’un con qui fait de l’humour. Oui, c’est merveilleux d’être avec un homme qui n’a pas tous ces travers répulsifs dont s’accommodent bon gré mal gré tant de femmes, couchées à côté d’un être égoïstement comblé qui leur tourne le dos. Oui, c’est merveilleux d’être avec un homme qui n’a pas tout de ces vrais mecs dont on finit par avoir la pomme d’Adam en travers de la gorge. Vois-tu Degat, j’aime sa sensibilité féminine, sa faculté de répondre à mes désirs. J’aime son épaule chaleureuse. J’aime l’attention qu’il me porte. J’aime qu’il ne voit que moi. J’aime le respect qu’il me manifeste. J’aime le confort et la sécurité que je ressens près de lui. J’aime sa compagnie. J’aime sa conversation. J’aime qu’il me masse les pieds. J’aime qu’il cherche méticuleusement, du bout des lèvres, les points les plus sensibles de mon corps. J’aime qu’il me regarde avec des yeux dans lesquels je ne discerne pas systématiquement un lit et tout ce qui se termine lamentablement à l'intérieur une fois que le coup est parti.

Philippe Degat baissa les yeux et murmura :

    - Mais enfin, il n’y a aucun échange, aucun partage dans ce type de relation. Il satisfait à tous tes désirs et toi tu ne satisfais à rien vis à vis de lui !

    - Tu te trompes Degat ! Une femme donne ce qu’elle reçoit et plus elle reçoit, plus elle donne. Je crois qu’il trouve en moi ce qu’il cherche. Je suis totalement dépendante de lui. Complètement asservie. Il me fait rêver. C’est important le rêve tu sais. C’est très important....

Philippe Degat la dévisagea avec curiosité. Il se demandait pourquoi, en vieillissant, les femmes se redécouvraient des velléités de midinettes, se mettaient à réclamer des flirts de jeunes filles, se pâmaient devant des chanteurs ringards et craquaient pour le premier bellâtre susceptible de titiller leurs émois de vierges sur le retour.

Héléna Ramos avait repris son verre et le tortillait entre ses doigts machinalement.

Elle eut un sourire. A l’entrée de la discothèque Jon Web venait d’apparaître.

Philippe Degat le regardait s’approcher d’eux. Il était vrai que le robot n’avait rien d’un robot tant il était parfait dans sa conception. Il eût été un véritable humain, il l’eût qualifié d’homme élégant, racé, distingué.

Jon Web posa un baiser délicat sur la main d’Héléna Ramos, avant de saluer Philippe Degat. Il le remercia d’avoir tenu compagnie à la journaliste en son absence.




Puis il le congratula pour l’article qu’il venait de publier dans le Web Indépendant, concernant les informations qui avaient été livrées par un certain Christian David Rom.

    - Justement, c’est à ce sujet que je voulais m’entretenir avec vous ! Intervint Degat. Vous êtes au centre de cet article monsieur Web !

    - Au centre non ! Répliqua Jon Web qui avait plongé les yeux dans ceux d'Héléna Ramos. A la périphérie si vous me permettez ce jeu de mot ! Je n’ai pris part à aucune décision concernant l’objet de votre article !

    - Pourtant, on dit que c’est à votre requête que le Président à transféré le laboratoire Aldy au département militaire.

    - Le laboratoire Aldy a rempli sa mission ! Répliqua Jon Web prenant place sur le siège situé entre les deux journalistes. Après concertation de l’état major des armées, il a été convenu que les travaux du laboratoire Aldy pourraient intéresser le département militaire.

    - A quelles fins ?

    - Je vous les laisse imaginer monsieur Degat !

    - Vous voulez dire que...

    - Vous pouvez supposer ce que bon vous semble. Je n’ai pas à me prononcer sur ce sujet ! Mes compétences sont exclusivement civiles. Je vous offre un verre ?

Philippe Degat accepta. Héléna Ramos n’avait rien dit. Elle semblait hypnotisée par le regard de Jon Web qui ne l’avait pas lâchée un instant.

    - Puis-je vous poser une question monsieur Web ?

    - Je vous en prie !

    - Que pensez-vous, personnellement, de la possibilité qu’il pourrait y avoir à ce que... à ce qu’une armée de robots puisse voir le jour...

    - Monsieur Degat, cessez de vous interroger sur mon éventuelle influence dans ce domaine. J’ai bien moins d’emprise que vous ne pourriez en avoir en publiant un article où vous feriez part de vos craintes à vos nombreux lecteurs !

    - Vous suggérez....

    - Je ne suggère rien ! Vous disposez de votre plume à votre convenance. Et cette plume peut avoir une portée extraordinaire, non ?

Sinatra avait entonné une vieille ritournelle qui parut provoquer un éclair entre les deux tourtereaux.

Jon Web se leva, prit la main d’Héléna Ramos. Il voulait l’entraîner vers la piste de danse.

    - Excusez-moi monsieur Degat !

Elle le suivit docilement. Plongé dans ses réflexions, Philippe Degat les observa, enchaînés dans un slow langoureux, les yeux dans les yeux. Une femme d’un âge bien mûr, dansant dans les bras d’un robot à la jeunesse éternelle. Quel couple! L'incommunicabilité entre les hommes et les femmes avait atteint un tel point de non-retour qu’il fallait solliciter la puce même dans le domaine du cœur. Héléna Ramos rayonnait. Elle semblait avoir atteint le bien-être absolu.

Un séducteur. Jon Web était un séducteur qui savait séduire et envoûter ceux qui l’approchaient. L’assurance, la sobriété, un langage direct, des suggestions déroutantes qui déstabilisaient ses interlocuteurs, telle était la panoplie de ses attributs. Ne venait-il pas de l’inciter, intimement, à écrire un article ? Et lui, Philippe Degat ne venait-il pas intimement d’accepter la requête ? Finalement, le robot, à la merci de l’homme, parvenait à asservir ses interlocuteurs, à les manipuler dans le sens de ses désirs. Il ne se contentait pas de livrer la somme de connaissances qui était sienne, il savait analyser et raisonner avec intelligence. Pire, il avait une influence redoutable.

Le couple était enlacé dans une dualité fusionnelle et éternelle.

Héléna Ramos se lovait amoureusement contre son partenaire.

Elle avait tendrement calé son visage contre son épaule. A un moment donné, on eût dit qu’une larme coulait sur sa joue.

Héléna Ramos avait fermé les yeux.

    - Jon, murmura t-elle, j’ai appris à vivre dans ce rêve et je suis tellement heureuse.... Si un jour nous étions séparés....

    - Si un jour nous étions séparés, il y a un endroit où nous pourrions nous retrouver, un seul endroit!

Chapitre 7 (suite)


 


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